1. |
Ta tempête
05:23
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TA TEMPÊTE
par Sarah Toussaint-Léveillé
Ce cri que tu entonnes
C’est la vie que tu donnes
Ton corps ta tempête
Et tes souffles qui tonnent
Le temps n’existe plus
Il loge en ta cadence
Au rythme de ton cri
Au rythme des silences
Et ta voix qui s’élève
Ton corps se soulève
Que tu vagues en criant
Que tu vibres en créant
Tu orchestres la nuit
Tu inspires et t’empares
De l’espace et de l’eau
Des vagues et puis des mots
Autour de toi l’amour
Autour de toi toujours
Supporte ta lumière
Laissant trembler la Terre
Bercée par tes montagnes
Que tu grimpes en chantant
Ton corps ta tempête
Et tes souffles qui tonnent
Et ta voix qui s’élève
Ton corps se soulève
Que tu vagues en criant
Que tu vibres en créant
Toi femme forteresse
L’intensité t’avale
L’intensité te valse
Vers un tout nouveau cri
Ce cri que tu entonnes
C’est la vie que tu donnes
Ton corps ta tempête
Et tes souffles qui tonnent
C’est la vie que tu oses
Ta lumière s’abandonne
Pour faire naître le jour
Puis ton cri se repose
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2. |
Pas à pas
05:28
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PAS À PAS
par Sarah Toussaint-Léveillé
Hier on plantait des colombes on en récoltait des soupirs
Puis on s’est embrassées jusqu’à s’en évanouir
Et sur le bord d’un souffle nous nous sommes réveillées
Le soleil pousse sur la rivière de l’humanité
Il y en a qui ont la foi en tous ceux qui les aiment
Malgré les routes douteuses où certains les emmènent
Aveuglés, l’esprit étroit, attrapent la migraine
Jamais je n’ai rencontré une si douce migraine
Pas à pas la poésie m’apprend à te connaître
Nous accrochons nos croyances à toutes les tempêtes
Pour refaire en entier toute la lumière du monde
Nos racines poussent de la rivière de l’humanité
Pas à pas
Pas à pas
Pas à pas
And then we say
That we’re never gonna give it all away
And if we say
That we’re never gonna give it all away
Well so we know
That we’re never gonna give it all away
And if we know
That we’re never gonna
Jamais je n’irai m’immoler
Sur la place publique
Comme l’a fait crispée de grâce
Cette âme poétique
Le cœur en feu les os en miettes
Femme ténébreuse
Il n’y avait rien d’autre à taire
Que de crier l’idée creuse
« Vous avez bel et bien tué
La beauté du monde
Il ne suffit que de me voir
Illuminée vagabonde »
And then we say
That we’re never gonna give it all away
But you let me burn
Sans me secourir
Y avais-tu pensé
Hier on plantait des colombes on en récoltait des soupirs
Puis on s’est embrassées jusqu’à s’en évanouir
Et sur le bord d’un gouffre nous nous sommes réveillées
Le soleil pousse sur la rivière de l’humanité
Il y en a qui ont la foi en tous ceux qui les aiment
Malgré les routes douteuses où certains les emmènent
Mal à la confiance, mal à l’identité
On a appris à compter sur les doigts des étrangers
Pas à pas la poésie m’apprend à te connaître
Nous accrochons nos croyances à toutes les tempêtes
Pour refaire en entier toute la lumière du monde
Nos racines poussent de la rivière de l’humanité
Pas à pas
Pas à pas
Pas à pas
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3. |
La guitomane
04:31
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LA GUITOMANE
par Sarah Toussaint-Léveillé
Ta fine figure comme une portée
Je tente d’y broder des notes
Mais une par une elles tombent
Trop faibles pour s’accrocher
Toutes ces portées
Combien de mesures
Avant de tomber
Entre mes paupières
Il pleut des mystères
Tu veux les percer
Tu poses tes mains
Sur mon grand chagrin
Pour le supporter
Je t’aime mais je suis
Soumise à l’envie
D’aller loin puiser
J’étais guitomane
Je vivais dans ma musique
Le grain d’une femme
Comme un narcotique
A endormi mon art
Assis quelque part
Sur ma peau cogite
Et mes créations
Perdent leur maison
C’est que tu m’habites
Toutes ces portées
Combien de mesures
Avant de tomber
Entre mes paupières
Il pleut des mystères
Tu veux les percer
Tu poses tes mains
Sur mon grand chagrin
Pour le supporter
Je t’aime mais je suis
Soumise à l’envie
D’aller loin puiser
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4. |
L'écurie humaine
05:15
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L'ÉCURIE HUMAINE
par Sarah Toussaint-Léveillé
Tu as le rôle du silence gras
Qui me prend au creux de ses bras
Le monde entier se tait
Ton corps est un palais
Dans ce grand bateau d'acouphènes
La vie me tient en haine
Mon univers en veille
Le ciel nous surveille
Des êtres se pavanent
Dans l'écurie humaine
Ils se montrent les fers
Ils se crachent aux yeux
Ils gagent tout ils s'aiment
Ils sont bien malheureux
L'allure pourtant fière
Et le don de faire mieux
J'essaie de croire que mes pas libres
Reviendront vers moi
Comme ta poitrine vibre
Et l'empreinte de ta voix
Soulève mes blessures
Et tes marteaux de doigts
Tonnent à toute usure
Sur mon amour las
En rangs
Qu’ils se rangent si ça les tient
En rangs
Et jusqu’à brûler tous leurs crins
L’avenir imprime le visage de la peur
Sur leur monnaie sans valeur
Ils connaissent par cœur
L’enclos de leur bonheur
Quand le grand bateau d'acouphènes
Fait taire son propre capitaine
Que les genoux se plient
Que les glaneurs de vie
Ne cueillent plus leur résistance
À la manière de l'espérance
La mort est un jardin sauvage
Et le rêve un esclave
Toi droit au cœur des apparences
Un peu à l’écart de la chance
Tu esquisses un sourire
Quand tout ressemble au pire
Entre les pôles de ta foi
Les secrets de l’espoir qui bat
Une insurrection sous tes bras
Refuse de se trahir
Des êtres se pavanent
Dans l'écurie humaine
Ils se croient différents
Ils ne font qu'un pourtant
Ils innovent à la chaîne
Le bonheur et sa gaine
Ils sèment les mirages
Qui tapissent leur cage
J’essaie de croire que mes pas libres
Reviendront vers moi
Comme ta poitrine vibre
Et l’empreinte de ta voix
Soulève mes blessures
Et tes marteaux de doigts
Tonnent à toute usure
Sur mon amour las
En rangs (soit ah ah ou back ou les deux)
Qu’ils se rangent si ça les tient
En rangs
Et jusqu’à en perdre leur teint
La honte refoule les idées de grandeur
Efface tout à l’intérieur
Et s’ils tombent à genoux
Nous resterons debout
(ah ah) continu
Nos corps marchent au son du glas
On sait toujours faire le mur
On ne les regarde pas
On ne les regrette pas
Puis soudain sort de ta fièvre
Un désir juste au coin des lèvres
Tu me prends dans un grand respire
Tu nous sors de la mire
Le soleil éclate dans ta bouche
Un cirque bouge sous tes yeux
Un rideau sur la poésie
Ton rire perce ma vie
Ton rire
Sauve nos vies
En rangs
Qu’ils se rangent si ça les tient
En rangs
Et jusqu’à brûler tous leurs crins
Et avant que la mèche ne s’écourte
Pendant qu’ils retiendront leur souffle
À la course demain
En rangs
Qu’ils se rangent si ça les tient
En rangs
Et jusqu’à brûler tous leurs crins
Et avant que la mèche ne s’écourte
Pendant qu’ils retiendront leur souffle
À la course demain
Nous partirons demain
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5. |
J'ai perdu un ami
04:27
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J'AI PERDU UN AM
par Sarah Toussaint-Léveillé
J’ai perdu un ami
Sa barbe l’a avalé
Ça paraît si drôle
Mais je n’ai plus d’ami
Et il est sans visage
Et puis ce n’est pas l’âge
Car il en avait peu
Et il en avait peur
Je me suis donnée le mal
D’habiller mon chagrin
Aux funérailles de la vie
Là où se fige toute colère
Où on apprête le deuil
Comme un grand courant d’air
Qui prend notre visage
Entre ses mains glacées
Comme un objet céleste
Ces corps que je déteste
Qui nous laissent sans tête
Et je porte ta veste
Comme une empreinte funeste
Je marche je m’émiette
Le néant étoilé
Qui brûle tes beaux yeux
À s’en tuer la beauté
Brille pour l’éternité
J’ai perdu un ami
Sa peine l’a chiffonné
Comme on redresse un saule
Qui de pleurs s’est vidé
Et il est sans visage
Et puis ce n’est pas lâche
C’est qu’il s’est fait la peau
Comme on se fait cadeau
J’ai planté des pétales
À la pointe de ton cri
Couchée dans ton humble paradis
Cercueil de l’oubli
Dans l’univers de la bestiole humaine
On a vendu ta vie
À un trou qui coûte cher
Un tiroir monétaire
Qu’on ne peut déterrer
Qui ne sert à personne
En gage de propreté
Et après on s’étonne
Mourir en société
Sans rituel
Sans toucher à la terre
Toi qui du bout de tes pensées
Remodelais l’univers
Comme un objet céleste
Ces corps que je déteste
Qui nous laissent sans tête
Et le monde s’achève
Au creux de ta silhouette
Sans rêve ni prouesse
Et je porte ta veste
Comme une empreinte funeste
Je marche je m’émiette
Le néant étoilé
Qui brûle tes beaux yeux
À s’en tuer la beauté
Brille pour l’éternité
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6. |
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WAKE UP WITHOUT A PASSION
par Sarah Toussaint-Léveillé
I wake up without a passion
It makes me feel kind of blind
Is there something in this world
That I could find
To make of my faith a feeling
Instead of a habit
Without a benefit
Can’t wish a thing
I scream a lot these days
The cat is in my way
With all those dirty paths he leaves behind
(I) Wish they were mine
A little bit of music
A little bit of wine
A nice joint in the morning
To loose(n) my mind
And I’ll make it through
I wake up without a passion
It makes me feel kind of blind
Is there something in this world
That I could find
To blame something or someone else than my mother
That woman who gave me love until the end
Now it’s like there’s no more room in my heart
To let people in people out
So I want my skin to disappear
To let what’s inside of me
Breathe fully and feel the World
Let Him tell me where the fuck I should be
What the hell should I do
What move should I choose
What shoes should I wear
To walk and to dare
Who should I talk to
To be right on time
To the right place
At the right moment
What sign should I see
In what sea should I swim
To wake up and buzz
Does it help if it does
I need it
I want it
Give me something
A little bit of music
A little bit of wine
A nice joint in the morning
To loose(n) my mind
And I’ll make a little bit of music
A little bit of wine
A nice joint in the morning
To loose(n) my mind
And I’ll make ah
Little bit of music
A little bit of wine
Just a little bit of happiness
Just a little bit of happiness
Just a little bit
Just a little bit
Just a little bit of happiness
What the hell is happiness anyway
I don’t know but I want it now
Want it now
A little bit of music
A little bit of wine
A nice joint in the morning
To loose(n) my mind
And I’ll make a little bit of music
A little bit of wine
A nice joint in the morning
To loose(n) my mind
And I’ll make ah
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7. |
Prison voyageuse
03:57
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PRISON VOYEUSE
par Sarah Toussaint-Léveillé
Des fois ça me prend de toucher l’homme
Même si je préfère l’autre pomme
Sommes-nous un pays libre
Sommes-nous même un pays
Crise identitaire oblige
Faut s’aimer à la pige
Je me suis cassée la tête
Mon esprit s’est rencontré
Mon crâne ouvert
En liberté
Sans aucune économie
Qu’une libre pensée
Je vais rempoter
Mon cerveau hybride
Dans un nouveau crâne usagé
Comme une prison voyageuse
Ma liberté claustrophobe
Brise des murs
Change d’allure
Crise identitaire oblige
Faut brûler sa chemise
Et poussent et poussent encore les cicatrices
Cette puissante constellation
Qui creuse en moi
Une maison
De poussière et de tisons
Je vais rempoter
Mon cerveau hybride
Dans un nouveau crâne usagé
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8. |
Mille et un cris
05:47
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MILLE ET UN CRIS
par Sarah Toussaint-Léveillé
Dans ton esprit
Une forêt
Un orme pousse
Un homme se tait
Ivre d’étoiles
L’âme courbée
Tu te poses sur une seconde
Elle te berce une éternité
Tu couvres
De mille et un cris
L’hiver sourd
Assis sur tes mains
Il s’ouvre
Le corps de la nuit
Ta tristesse te serre fort
Assise sur ta faim
Tu portes un deuil
Sur ton dos
Danse l’envie
D’un cœur nouveau
Ivre d’étoiles
L’âme courbée
Ton ombre pousse
Sans arme tu renais
Tu couves
Un chagrin de vie
L’hiver lourd
Reprend son chemin
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9. |
L'escargot
03:44
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L'ESCARGOT
par Sarah Toussaint-Léveillé
Le cœur vide et la tête pleine
Comme un escargot qui traîne
Sa carapace lourde
Un escargot lent, lent, lent
Veut se protéger tellement
Qu’il trimballe sa peur
Comme un bagage
Elle t’a mise en quarantaine
Cette maladie du cœur
Qu’est celle de la peur
(ah wah wah)
Ton corps comme un grand
Fossile de caresses
Et l’envie d’être ailleurs qu’ici
Il y a tant à voir
Mais tu broies du noir
Et crains la lumière
Si ne serait-ce que l’ombre d’un rayon
Entrait dans ta maison
La clarté avalerait tes mirages
(ah wah wah)
Bien mon pauvre amour
Je connais tes mirages
Et toutes leurs courbes par cœur
Tu voudrais pouvoir
Changer mon visage
changer
Changer mon aura de couleur
Le cœur vide et la tête pleine
Comme un escargot qui traîne
Sa carapace lourde
(ah wah wah)
Un escargot lent, lent, lent
Veut se protéger tellement
Qu’il trimballe sa peur
Comme un bagage
Tous ces hommes bons
Qui te font la cour
Ont toutes les raisons
De tomber chaque jour
(Tomber )
Mais toutes leurs avances
Indolentes, futiles
Glissent sur ta peau
Comme passe une idylle
(Ahhh (en tombant sur le « et »)
Et du coin de l’œil
Tu me dévisages
Je ne resterai qu’au seuil de tes mirages
(Ah wah wah )
Tu voudrais pouvoir changer mon visage
Changer mon aura de couleur
Mais un deuil reste un deuil
Et ô combien brisée
Je ne resterai qu’au seuil de tes mirages
(Ah wah wah )
Je ne serai qu’un deuil de passage
Je ne veux pas de ta peur pour bagage
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10. |
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DANS MON CAHIER
par Sarah Toussaint-Léveillé
J’ai oublié combien il faut s’aimer
Pour continuer de vivre
Pour continuer de vivre
Au creux d’une gamine
Qui mine de rien
Se gratte un chemin vers l’âge adulte
Vers l’âge adulte
Mais au clair de la honte
Je n’ai plus de feu
Ouvrez-moi la porte
Je n’ai plus de feu
Ouvrez-moi la porte
La musique me glisse entre les doigts
Et dans mon cahier
J’écris, J’écris
La musique me glisse entre les doigts
Et dans mon cahier
Je crie, Je crie
Life gives you headaches
When you hold it too tight
Debates conversations
Misunderstandings and fights
You missed your flight again
(I) Guess you weren’t ready
You’ve been here for too long
(You) Hate it when you’re steady
It’s not a matter of time
It’s a matter of mood
When the mood gets heavy
It gives rhythm to your moves
Tic and then tac
And then the clock gets needy
Will you reach a place
Where you won’t feel dizzy
Si j’avais des sous
Je partirais pour Vang Vieng
Perdue dans le Laos
Dans le triangle de la mort
Le triangle de mines d’or
Là où l’amour jette des sorts
Opium et météores
Servis sur un plateau d’or
Et puis la plage et puis l’eau
Et puis la boue et la vodka
Y a pas de quoi en faire un cas
La vie c’est facile comme ça
Quand on n’a rien d’autre à faire
On s’ouvre à l’univers
Et pis tant pis si on crève l’estomac à l’envers
J’ai oublié combien il faut s’aimer
Pour continuer de vivre
Pour continuer de vivre
Au creux d’une gamine
Qui mine de rien
Se gratte un chemin vers l’âge adulte
Vers l’âge adulte
La musique me glisse entre les doigts
Et dans mon cahier
J’écris, j’écris
La musique me glisse entre les doigts
Et dans mon cahier
Je crie, je crie
C’est l’hiver à Londres
On dirait l’automne
D’où je viens il y a mille fois plus de neige
Que de personnes
Que de personnes
Et je ne trouve plus personne
Entre mes deux pupilles
Ni le feu ni la lionne
Ni l’âme ni la fille
Je vieillis et je veille
Ô soleil, soleil
Ton absence est un monastère
J’y entre comme une prière
La lune est mon bonnet de vie
Son œil de cyclope me suit
Je suis prisonnière de la nuit
Et à mon humble ennui
Je devrais revenir vers toi
Et l’air me manque
À la cabane du pêcheur
La marée montait il devait être 16h
Le train était passé et puis le calme retrouvé
On s’ouvrait une bouteille de rhum
Et puis ton ami le vieil homme
Racontait que petit bonhomme
Il venait souvent par ici, là-bas, ici, là-bas
Pour y pêcher l’anguille
Mais jamais ô non jamais il n’y amenait les filles
Mais jamais ô non jamais il n’y amenait les filles
La musique me glisse entre les doigts
Et dans mon cahier, j’écris
Entendez-vous les oiseaux chanter, chanter
La nature fait son chemin dans les grands corridors urbains
Entendez-vous les oiseaux chanter, chanter
Et pouvez-vous les imiter car je n’entends plus rien
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